Prise de position ferme du Conseil municipal dans le cadre du PSIA

En sa séance du 12 mars, le Conseil municipal a fermement pris  position, à l’unanimité,  sur le Plan sectoriel de l’infrastructure aéronautique relatif à l’aéroport de Genève à l’horizon 2030. Il a chaleureusement remercié le Maire, M. Cédric Lambert, pour le travail réalisé dans ce contexte.

Après avoir consciencieusement étudié la fiche PSIA pour l’Aéroport International de Genève, tout en admettant l’importance stratégique et économique dudit aéroport, la Ville de Versoix s’inquiète des conséquences prévisibles,   imputables à la réalisation des objectifs qui, en termes d’accroissement du nombre de passagers et de mouvements, y sont inscrits et projetés.
Elle souligne la responsabilité fondamentale des Autorités en général, et  des Autorités communale et cantonale en particulier, de préserver la qualité de vie et la santé de ses concitoyens et celles des générations futures.

La prise de position s’articule en 7 points :

  • L’implantation urbaine de l’Aéroport international de Genève doit être prise en compte. Celui-ci se trouve à 4 km du centre-ville de Genève, au cœur de l’agglomération transfrontalière franco-valdo-genevoise
  • Les conditions d’exploitation doivent s’inscrire dans le cadre du développement durable, raison pour laquelle la Ville de Versoix recommande de limiter le trafic aérien maximum de l’aéroport à son niveau actuel, qui est déjà juste supportable
  • La mise en place d’un couvre-feu strictement respecté pour garantir des heures suffisantes de sommeil aux riverains. Les Autorités versoisiennes estiment que le PSIA doit porter une attention particulière aux horaires d’ouverture et de fermeture de l’aéroport, avec un couvre-feu de 22h00 à 6h00 du matin, admettant sous réserve, une limitation très stricte de vols exceptionnellement autorisés entre 22h00 et 23h00 pour les avions les moins bruyants
  • Les collectivités riveraines doivent bénéficier d’une information claire de l’évolution des courbes. La Ville de Versoix attend que des études sérieuses soient faites à ce sujet et qu’un relevé clair soit accessible au public pour permettre, en tout temps, de contrôler le respect des trajectoires et des horaires
  • L’augmentation significative du nombre de passagers doit s’accompagner d’une accessibilité terrestre à l’aéroport, principalement en transports publics. Il n’est pas acceptable que les axes routiers déjà surchargés qui desservent l’aéroport génèrent encore plus de nuisances pour les communes riveraines, parmi lesquelles Versoix est particulièrement exposée
  • La pollution de l’air, plus insidieuse que les nuisances sonores, doit faire l’objet d’une veille sanitaire. En effet, une pollution de l’air en progression et dont les objectifs de réduction ne sont pas précisément mesurés n’est pas acceptable à moyen terme pour les zones voisines de l’aéroport
  • Les incidences territoriales de l’accroissement des nuisances doivent faire l’objet de compensations financières, selon le principe du pollueur-payeur. Il n’est pas normal que les propriétaires et les collectivités publiques des communes riveraines de l’aéroport assument les externalités négatives de l’exploitation de l’aéroport sans compensation financières.