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Entretien différencié

 

La gestion différenciée est un mode de gestion des espaces verts. Un des principes est de varier et d’adapter l’entretien des différents types de surfaces en fonction de leur(s) usage(s) et de leur intérêt écologique et paysagers.

La mise en place d’une gestion différenciée a pour objectif de mieux gérer le temps consacré à ces espaces, de concilier l’accueil du public, le développement de la nature en ville, le soutien de la biodiversité et la préservation des ressources naturelles (eau, sol, air, …). Elle permet également d’améliorer le cadre et la qualité de vie des habitants.

La biodiversité se définit par la diversité des espèces vivantes (micro-organismes, végétaux, animaux) présentes dans un milieu constituant le patrimoine naturel que nous laissons en héritage aux générations futures.

La biodiversité est essentielle pour le développement naturel des différents environnements de notre planète. Une grande biodiversité augmente la stabilité et l'adaptabilité aux modifications des conditions environnementales de l’ensemble des organismes vivants sur la Terre.

Les avantages économiques de la biodiversité concernent entre autre la pollinisation des cultures, le maintien d'un sol fertile pour la production alimentaire, la transformation de déchets et de polluants, la régulation des ravageurs des cultures par leurs ennemis naturels.

Le soutien et le développement de la biodiversité permet de diminuer l’emploi de produits phytosanitaires (insecticides, pesticides, herbicides, fongicides) notamment dans les travaux d’entretien des parcelles végétalisées de la Ville de Versoix.

Le maître-mot de l'entretien différencié est : "Entretenir autant que nécessaire mais aussi peu que possible".

Le service des Travaux, de la Voirie et Espace Public (STVEP) de la Ville de Versoix a entrepris en  2013 d'appliquer une démarche de gestion différenciée, validée en 2014 par le Conseil Administratif.

Le STVEP gère et entretient désormais les espaces verts différemment, selon leurs caractéristiques et leurs fonctions. Cette démarche a été mise en place en collaboration avec le bureau Atelier Nature et Paysage pour élaborer un document cadre permettant d’établir un état de référence, un diagnostic sur la gestion en place (pratiques d’entretien, ressources humaines et matérielles, organisation du service, …) ; définition également des objectifs et des mesures pour la mise en place d'une gestion différenciée de l’ensemble des espaces verts gérés par le STVEP.

Ainsi, le STVEP a réalisé un inventaire des surfaces vertes et arbustives dont l'entretien et l'évolution lui incombe. Chaque secteur entretenu a fait l’objet d’un recensement par types de surfaces, par usages et par fonctions. Chacun des secteurs inventoriés a été qualifié par un niveau de maintenance (gestion horticole, modérée, extensive ou écologique).

La gestion différenciée consiste à appliquer aux différentes surfaces d’espaces verts des pratiques d’entretien qui répondent aux principes du développement durable (conciliation des enjeux environnementaux, économiques et sociaux):

Le Groupe des Espaces Verts (GEV) de la Ville de Versoix a mis en place une gestion différenciée de ses espaces verts depuis 2014. Avec plus de 14 hectares à entretenir et dans un contexte de développement durable, de mise en place de programmes cantonaux, nationaux et internationaux en faveur de la nature en ville et des corridors biologiques, le GEV a déterminé des niveaux de maintenance des sites dont il assure l'entretien selon les usages, les fonctions et les potentialités biologiques.

La démarche de gestion différenciée des surfaces herbacées, arbustives, plantées et fleuries, mise en place par le GEV, a pour but de répondre aux enjeux suivants :

  •     Enjeux environnementaux
  •     Favoriser la biodiversité dans les espaces publics.
  •     Diminuer la consommation d’eau, supprimer l’emploi de produits phytosanitaires en lien avec la législation (OrChim 2006).
     
  •     Enjeux économiques
  •     Réduire les coûts engendrés par l’entretien des espaces verts.
  •     Optimiser l’entretien de ces surfaces.
  •     Améliorer l’identité de la commune.
     
  •     Enjeux sociaux
  •     Valoriser le savoir-faire des jardiniers.
  •     Créer une nouvelle dynamique au sein du service espaces verts.
  •     Maintenir une bonne valeur d’usage à chaque espace.
  •     Améliorer le cadre de vie en diversifiant les entités paysagères.
  •     Sensibiliser la population à la démarche de gestion différenciée.

 

Secteur prairie fleurie au Parc Saint-Loup

Le parc Maurice-Ravel situé en zone périurbaine bénéficie d'une gestion qualifiée de "modérée" ; au niveau des surfaces herbacées, la plus grande partie située à l'ouest a été maintenue en surface engazonnée soignée (10 à 12 tontes par an), la partie ouest évolue en prairie depuis 2014 (2 fauches en juin et septembre). Le parc présente une surface de 4'150 m2 dont 1'535m2 sont conduits en prairie, soit 37 % de la surface.

Ce traitement permet d'optimiser l'entretien de ce site et un développement de la biodiversité. La prairie présente une grande richesse floristique (avec plus de 50 espèces différentes) et un riche cortège d'espèces associées (sauterelles, papillons, criquets…), c'est un lieu de vie intéressant que les enfants devraient avoir plaisir à découvrir. Le gazon est lui un vrai désert écologique avec 3 à 5 espèces différentes au niveau floristique et très peu d'autres espèces associées, il amène par contre une valeur d'usage permettant par exemple aux enfants de jouer. Le parc propose ainsi une diversité de surfaces permettant de remplir à la fois des enjeux écologiques, paysagers et récréatifs : il n'est pas à l'abandon, c'est un autre type d'entretien qui est mis en place. L'entretien mis en place est d'ailleurs très soigné avec un décadrage de la surface de prairie avec une tondeuse sur les bords, les cheminements et les bancs (cf. photo ci-dessous). La mise en place de la prairie ne complique en rien le ramassage des feuilles en automne, cette dernière étant fauchée au mois de septembre.

 

Message d’investissement H2O & STVEP – Crédit CHF 270’000.00 pour la mise en place d’une gestion plus rationnelle et économe de l’eau.

Le Service Travaux, Voirie, Espace Public a procédé, dans le cadre de son atelier de mécanique, à l’installation d’un panneau solaire sur le véhicule dédié à l’arrosage, pour l’alimentation électrique de la pompe installée sur le pont de celui-là, pour le remplissage de la cuve transportée.

Recépage

 

Quoi ? C'est quoi le recépage ?

 

S'inscrivant dans une approche de développement durable, le recépage est une technique de taille destinée aux arbres à grand développement vertical (chênes, frêne, noyer, merisier…) destinés à produire du bois d'œuvre (arbres de haut-jet), composé d'un fût bien dégagé, de branches, de rameaux et de feuillage (houppier) librement développés, aux espèces arbustives hautes (érables, charme, alisier, troène, charmilles, fusain…) et quelques fois à des arbres à petit développement notamment comme les érables champêtre.

Pourquoi pratique-t-on le recépage ?

Cette technique de taille est orientée sur les objectifs suivants :

  •     Régénérer ces arbres et espèces arbustives hautes, en ne gardant que les branches principales pour leur donner plus de vigueur.
  •     Passer d'un entretien annuel architecturée à un entretien sélectif et raisonné.
  •     Aérer et favoriser la pénétration du soleil.
  •     Réduire l'effet "mur végétal" en le remplaçant à terme par une effet "buisson" favorisant la biodiversité.
  •     Former une cépée (arbre formé de plusieurs tiges partant d’une même souche).
  •     Reformer un arbre de haut-jet à partir :
    •     D’un arbre rabattu ou déformé par des tailles successives au broyeur. Cet arbre se trouve donc la plupart du temps dans une haie existante, taillée en hauteur,
    •     D’un jeune plant mal conformé (tordu, fourchu, branchu…) dans une plantation récente…
  •     Sélectionner ou renouveler des végétaux.

Plus généralement, le but du recépage est de changer l’entretien des végétaux (arbustes) pour avoir une esthétique plus naturelle, favoriser la petite faune dans certains cas (insectes et oiseaux principalement, petit mammifère), et pouvoir tailler ces arbustes une fois tous les 3/4/5 ans selon les contraintes, besoins ou esthétique voulue.

Les partisans du recépage prônent cette technique notamment pour les grosses interventions, car elle permet d'espacer les tailles subséquentes. De plus, elle permet d'obtenir une esthétique plus naturelle, plus adéquate à l’entretien de 2023, en étant plus intégrée au paysage et moins contrôlée et en permettant à la faune de se réfugier dans les haies, de manger et de nidifier selon les espèces de végétaux présentes. Il faut tout de même tenir compte du fait que pendant l'année qui suit l'opération de recepage, il peut être étonnant de constater que la hauteur de coupe présente une esthétique disgracieuse puisqu'elle a été effectuée en générale une 20 cm au-dessus du collet de la plante.

Comment pratique-t-on le recépage ?

L’intervention s’opère en hiver et consiste à couper un arbre ou un arbuste à proximité du collet. Au printemps suivant, cette action provoque, sous certaines conditions, l'apparition de rejets sur la souche et parfois de drageons sur les racines
traçantes ; rapidement une cépée se forme.

Contact auprès du groupe des Espaces Verts du Service Travaux, Voirie, Espace Public :  M. Stéphane Andreini 076 679 26 85