Un projet pour renforcer les services de santé sexuelle destinées aux adolescent-e-s de Cochabamba

Chaque année, la Ville de Versoix soutient des projets d’aide au développement. En 2022, à travers son accord-cadre avec la FGC (Fédération genevoise de coopération), elle a contribué au projet de renforcement des services de santé sexuelle destinés aux adolescent-e-s de Cochabamba (Bolivie) à hauteur de CHF 25 070.-.

En Bolivie, la problématique des grossesses précoces est très présente : selon des estimations officielles de 2017, chaque jour, douze filles de 10 à 12 ans sont confrontées à une grossesse, reflétant une situation de grande violence sexuelle. Enceintes, les jeunes filles abandonnent leur scolarité, s’isolent, deviennent hautement vulnérables, notamment face au VIH. Peu d’entre elles se rendent dans des centres de consultation spécialisés, elles ne disposent que de peu d’informations fiables sur les thèmes de la santé sexuelle et affective et les parents attachent peu d’importance à l’éducation sexuelle de leurs enfants.

Le projet de l’Institut pour le développement humain (IDH Suisse), en partenariat avec l’Instituto para el desarrollo humano – Bolivia, est consacré à ces questions. Il entend renforcer les services de santé sexuelle pour les adolescent-e-s dans la ville de Cochabamba et améliorer l’information destinée aux jeunes, pour les aider à prévenir les situations à risque et à s’en protéger, notamment via des solutions digitales. Dans une première phase du projet, des plateformes en ligne avec des contenus attractifs (site web, page Facebook, groupes WhatsApp) ont été développées.

Un site web structuré par sujet autour du concept de santé sexuelle et affective, ainsi qu’une page Facebook ludique avec un espace question-réponses, ont été créés. Une ligne de consultation via WhatsApp a été ouverte permettant, en cas de besoin, d’orienter les jeunes vers une consultation individuelle au Centre de santé mis en place par l’Instituto para el desarrollo humano. Des activités de sensibilisation dans les collèges sont également organisées et les enseignant-e-s sont encouragés à poursuivre leur travail avec les élèves sur ces sujets.

Le projet actuel vise à renforcer ces activités en agissant sur plusieurs axes: développement des plateformes numériques notamment sur Instagram et YouTube pour mieux correspondre aux besoins des jeunes et à l’utilisation qu’ils font des médias sociaux ; poursuite du travail de sensibilisation et de formation auprès des dirigeant·e·s d’établissements scolaires, des enseignant·e·s et des parents d’élèves ; enfin, développement de matériel imprimé et audiovisuel à leur intention.

Le projet s’adresse aux adolescent·e·s de 11 à 18 ans et compte atteindre 27 000 jeunes et parents, auxquels s’ajoutent près de 200 000 visites de jeunes de 12 à 25 ans sur les réseaux sociaux.